Le thermomètre n’est pas la maladie !

Les principes d’organisation que je préconise, s’appuient, vous le savez, sur une importante utilisation de l’agenda. L’une des conséquences que les participants à mes formations soulèvent, à juste titre, est qu’ils deviennent difficiles à mobiliser pour des réunions. En effet, si vous vous organisez comme je propose de le faire, votre agenda apparaitra très rempli aux autres et ne leur laissera que peu de place pour vous inviter à participer à une réunion. C’est, aux yeux de beaucoup, un handicap.

Un avantage

Pourtant, à y bien réfléchir, je pense que cela n’est pas forcément gênant. En effet, les réunions sont très (trop ?) présentes dans le quotidien de l’entreprise. J’animais encore tout récemment une formation à la conduite de réunions et l’une des difficultés qui préoccupait les participants était de savoir comment échapper aux trop nombreuses (et souvent peu productives, voire inutiles) réunions auxquelles ils étaient conviés. De ce point de vue, présenter un agenda très chargé est un avantage : il sera plus difficile de trouver un moment pour vous inviter à une réunion. Vous avez même peut-être intérêt à charger votre agenda pour trouver le maximum de temps pour faire votre travail.

Un équilibre à trouver

Bien sûr, j’exagère un peu. Je suis bien conscient que l’entreprise d’aujourd’hui, avec ses nouvelles formes d’organisation, ses groupes de projet, ses groupes de travail etc. nécessite une part importante de travail en commun. Il est devenu indispensable de laisser de la place au travail en équipe.

Mais il s’agit surtout de trouver un équilibre : trouver la place nécessaire pour faire avancer ses dossiers et son travail, mais laisser la place pour que les autres, ceux qui ont besoin de moi et dont j’ai besoin, puissent organiser des moments de travail collectif.

Faire face à la réalité

Ceci dit, ne confondons pas le thermomètre et la maladie ! Un agenda chargé, très rempli, dans lequel les autres ont des difficultés à me prendre du temps n’est que le thermomètre. La maladie elle-même est dans la charge de travail très importante, dans le grand de réunions auxquelles vous pouvez être conviés et aussi, probablement, dans le grand nombre d’interruption que vous acceptez. Si votre agenda est surchargé de rendez-vous (avec vous-même ou avec les autres) ça n’est qu’une traduction de votre réalité quotidienne. Ça n’est qu’une manière de regarder en face, votre situation.

Ce ne sont pas les méthodes que je propose qui sont la cause de vos difficultés. Au contraire, elles permettent de visualiser avec lucidité votre situation. Or, ne pas prendre sa température lorsque l’on tousse n’a jamais évité de tomber malade. Au contraire, c’est parce que l’on regarde la réalité en face, parce que l’on cherche à avoir une vision claire et objective de sa situation que l’on peut commencer à prendre les mesures qui permettent de reprendre le contrôle.