Dans les formations que j’anime il est des moments, il est des idées qui, régulièrement, font émerger un point de blocage, heureusement passager, chez certains participants. L’un de ces points de blocage les plus réguliers réside dans le fait de désactiver les notifications de messages. J’aimerais donc revenir sur ce point.
Le facteur sonne toutes les dix minutes
Que diriez-vous si quelqu’un, un facteur, frappait à la porte de votre bureau toutes les dix minutes pour vous indiquer qu’un nouveau courrier à votre attention est arrivé ? Que diriez-vous si ce personnage vous interrompait 45 fois par jour, s’il prenait votre attention 6 à 7 fois par heure pour vous dire : « J’ai un nouveau message pour vous. Voulez-vous le lire immédiatement ? ». Il est très probable que nous n’attendriez pas la fin de la journée pour lui faire savoir que ces interruptions intempestives sont extrêmement gênantes et qu’elles doivent cesser.
Pourtant, c’est exactement ce que vous acceptez si vous ne désactivez pas les notifications d’arrivée de nouveau message. En moyenne, elles viennent 45 fois par jour, soit à peu près une toutes les dix minutes pendant que vous êtes au travail, vous signaler l’arrivée d’un nouveau courriel et vous demander si vous souhaitez en prendre connaissance.
Préséance
En fait, il est bon de se demander en vertu de quoi, cet outil aurait la préséance, la priorité, sur toutes les autres activités de votre quotidien. En vertu de quelle règle ou de quel principe, le simple et si banal fait que quelqu’un ait décidé de vous transmettre une information suffise à vous faire abandonner instantanément l’activité à laquelle vous aviez choisi de vous consacrer ? A ma connaissance, rien n’explique ce mode de fonctionnement pourtant si répandu.
J’existe !
Je m’étonne encore que ce soit le paramétrage par défaut des logiciels de messagerie électronique. Voilà bientôt vingt ans qu’ils sont entrés dans le quotidien des entreprises et, la plupart de celles et de ceux que je rencontre n’ont jamais pensé que ces notifications étaient dérangeantes et que les désactiver pourrait être bénéfique pour leur productivité.
Je me souviens bien que, alors que je venais pour la première fois, de faire configurer un compte de messagerie, je guettais ces notifications. Elles avaient, à l’époque, le grand attrait de la nouveauté et prouvaient que j’existait sur l’internet. Mais aujourd’hui ?
Ecologie personnelle
Aujourd’hui, elles sont essentiellement une pollution de mon quotidien de travail. Elles arrivent sans tenir compte de mes priorités, m’interrompent aux moments les plus inopportuns et les désactiver relève de l’écologie personnelle.
Après tout, en cas d’urgence, le téléphone fait bien mieux l’affaire que les mails !