Je ne reprends pas ici un sujet que j’ai déjà abordé dans ces pages, la gestion des bavards, qui s’intéressait aux participants intervenant à tout bout de champ. J’aimerais vous donner des trucs pratiques et efficaces pour canaliser ceux qui bavardent, font des apartés et ne prêtent pas attention à vos propos.
Riposte graduée
Plusieurs solutions sont efficaces pour faire face à de telles situations. Mais je suis partisan d’une logique de « riposte graduée », c’est-à dire de progresser dans l’intensité de la solution à mettre en œuvre. En effet, n’oubliez jamais que vous vous adressez à des adultes et que respecter leur amour-propre vous permettra de les convaincre beaucoup plus efficacement.
Le regard souriant
Et oui ! Le premier niveau de riposte consiste à regarder avec insistance, mais en souriant, les bavards. Votre regard leur fera comprendre qu’ils vous gênent. Votre sourire leur indiquera que, pour l’instant tout au moins, vous ne prenez pas les choses trop à cœur.
La question faussement naïve
Voilà une solution que j’utilise très souvent. Quand je repère le début d’un aparté, je fais comme si celui ou celle qui qui s’adressait à son voisin, tentait de s’adresser à moi. Je m’interromps et je lui demande si il ou elle avait une question à poser ou une intervention à faire. Je ne mets aucune agressivité dans ma voix et je fais vraiment comme si j’avais cru qu’une remarque allait être faîte. Seuls les bavards et moi savons ce qu’il en est réellement, et, croyez-moi, le message est généralement bien reçu. Les autres participants ne se rendent généralement compte de rien. Ils se demandent tout au mieux ce qui a bien pu me faire penser qu’une intervention allait se produire.
Se taire
Le niveau suivant de riposte consiste à … vous taire ! Il s’agit simplement de suspendre votre intervention, en posant ostensiblement votre regard sur les importuns. Votre silence soudain leur fera prendre conscience d’un changement autour d’eux. Ce changement les amènera à interrompre leur échange et reporter leur attention sur vous. A ce moment-là, vous pouvez choisir de sourire pour indiquer que vous prenez encore les choses avec détachement, ou vous pouvez offrir un visage plus fermé si vous souhaitez marquer une désapprobation, voire une exaspération. Bien évidemment, si vous choisissez de ne pas sourire c’est que vous en êtes déjà à un niveau de riposte élevé, coercitif.
Profiter de la pause
C’est à mes yeux l’avant dernier niveau de riposte avant l’exclusion de la salle. Pour ma part, en bientôt quinze ans de formations et d’interventions en public je ne l’ai utilisé qu’une fois. Il s’agit simplement d’expliquer au malotru, pendant la pause, et à l’écart du groupe, que ses bavardages perturbent le bon déroulement de la réunion ou de la formation. Il faut savoir faire preuve d’assertivité, c’est-à-dire être ferme sans être agressif,
Vous retrouverez la thématique abordée ici en suivant la formation (en inter-entreprise ou en intra-entreprise) : |